De façon attestée, le début de l’exploitation minière en Cévennes remonte aux années 1230. Ainsi, Bernard de Soucanton, Abbé de l’abbaye Bénédictine de Cendras, percevait-il une rente annuelle de la part des exploitants auxquels il avait affermé les gisements de terre noire – autrement appelé charbon de terre – de la colline de Montaud. Ces exploitants étaient pour la plupart des forgerons et des chaufourniers.
Travaillé localement, ce charbon se trouvait donc essentiellement destiné aux forges et à la fabrication de la chaux. Les méthodes d’exploitation mises en œuvre étaient alors relativement élémentaires. Soit l’on creusait des galeries (ou fendues) à flancs de coteaux afin de parvenir au gisement visé. Soit encore on creusait des baumes, sortes de petits puits de faible profondeur qui possédaient une tendance assez fâcheuse à se transformer en fondrières en cas de pluies de forte intensité. Une dernière méthode, plus économique et plus rapide, consistait, pour le cas où la couche présentait un affleurement, à « gratter » le charbon directement au sol.